Si tu as déjà eu l’impression d’être une fraude, de « passer à travers les mailles du filet » mais de ne jamais te sentir assurée sur tes compétences ou tes talents. Si tu as l’impression que tu n’as jamais donné le meilleur de toi, voire que tu as toujours fui les difficultés. Si tu es mauvaise joueuse. Si tu penses que les autres te jugent et que tu juges souvent les autres. Si tu a parfois l’impression d’être la personne la plus intelligente de la pièce, mais parfois tu te sens atrocement stupide et inadaptée. Si tu es persuadée que les talents artistiques intellectuels, sportifs ou les traits de caractère sont des choses fixes et plus ou moins immuables.
Si tu réponds oui à la question « Penses-tu que ton niveau d’intelligence est quelque chose que tu ne peux pas fondamentalement changer » ou si tu es d’accord avec la phrase « Je peux apprendre de nouvelles choses, mais je ne peux pas vraiment changer mon niveau d’intelligence ».
Alors je t’invite, je te prie, je t’encourage, je t’exhorte je te supplie même d’aller lire le livre de Carol Dweck : Changer d’état d’esprit, une nouvelle psychologie de la réussite. Je l’ai lu une première fois, et dès que je l’ai fini, je suis retournée à la page 1. C’est le travail de fond que je fais sur moi-même jour après jour, parce que ce livre a changé ma façon de voir l’effort, la réussite et (gulp) la vie. Je sais que ça fait très grandiose (voire « Rejoins ma secte, on est bien chez Carol »), mais ce livre a vraiment les clés pour t’aider à libérer ton potentiel et à te réconcilier avec toi-même. Un travail d’Aventurière par excellence.
Voici 17 citations que j’en ai tirées (j’ai eu du mal à choisir) pour te donner une idée de ce que tu vas y trouver.
Sur les deux états d’esprit et ce qui les caractérise :
« Croire que nos capacités sont gravées dans le marbre – l’état d’esprit fixe – crée un sentiment d’urgence où l’on doit se prouver à la hauteur encore et encore. (…) Chaque situation devient une occasion de confirmer notre niveau d’intelligence, notre personnalité, notre force de caractère (…) toujours à se convaincre et convaincre les autres qu’on a une quinte flush alors que secrètement on craint que ce ne soit qu’une paire de dix ».
« L’état d’esprit de développement est basé sur la croyance que nos qualités de base peuvent être développées par l’effort. Bien que les personnes soient très différentes – leur talent, aptitude, intérêt ou tempérament initial – chacun a la capacité de changer et de grandir par l’effort et l’expérience. (…) La passion pour le fait de repousser ses limites et s’y appliquer, même (ou surtout) quand ça ne va pas très bien, est la signature de l’état d’esprit de développement. »
Sur la vision du succès
« Dès que les enfants sont capables de s’évaluer, certains prennent peur face aux difficultés . Ils ont peur de ne pas être intelligents. J’ai étudié des milliers de personnes de tous âges, depuis celui de la crèche, et c’est stupéfiant de voir combien d’entre eux rejettent une opportunité d’apprendre »
« Parce qu’ils croient que le succès, c’est d’apprendre, les élèves avec l’état d’esprit de développement saisissent les opportunités. Mais ceux qui ont l’état d’esprit fixe ne veulent pas mettre à jour leurs faiblesses. A la place, pour se sentir intelligents sur le court terme, ils sont prêts à mettre en danger leur scolarité future.
C’est ainsi que l’état d’esprit fixe fait des personnes des non-apprenants ».
« S’inquiéter du fait de ne pas être ‘Quelqu’un’ n’est pas l’état d’esprit qui motive et entretient les champions (…). Être Quelqu’un n’est pas déterminé par le fait de perdre ou de gagner. Si tu y vas avec tout ce que tu as (…) tu es déjà quelqu’un. »
« Si tu devais choisir, que préfèrerais-tu ? Beaucoup de succès et de validation, ou beaucoup de challenges ? » (C’est la question qui fait « aïe »)
La source du perfectionnisme ?
« Dans l’état d’esprit fixe, ce n’est pas suffisant de réussir. Ce n’est pas assez d’avoir l’air intelligent et talentueuse. Il faut être sans reproche. Et il faut atteindre cette perfection tout de suite. »
« DeLay [une professeure de violon mythique de Juilliard] croyait que le talent pouvait s’acquérir : « Je pense que c’est trop facile pour un professeur de dire ‘Oh, cet enfant n’est pas né avec, je ne vais pas perdre mon temps.’ Trop de professeurs cachent leur propre inaptitude derrière cette phrase. » (…)
Les stéréotypes indiquent aux professeurs quels groupes sont brillants et quels groupes ne le sont pas. Les professeurs qui ont l’état d’esprit fixe savent alors quels étudiants ils vont laisser tomber avant même de les avoir rencontré. »
« L’école promeut souvent, ou au moins accepte, l’état d’esprit fixe. On y accepte que certains enfants se sentent supérieurs aux autres, et qu’ils se sentent autorisés à s’en moquer. On considère aussi certains enfants comme des inadaptés pour qui on ne peut pas faire grand chose »
Sur le regard des parents
« Ce n’est pas seulement je te juge. C’est Je te juge et je t’aimerais seulement si tu réussis – à mes conditions.
Nous avons étudié des enfants de 6 ans jusqu’à l’âge de l’université. Ceux qui ont l’état d’esprit fixe pensent que leurs parents ne les aimeront et ne les respecteront que s’ils sont à la hauteur de leurs attentes.
(…) Le père de John McEnroe était comme ça. Il était très péremptoire – tout était noir ou blanc – et il mettait beaucoup de pression. (…) Mc Enroe a amené à son père le succès dont il rêvait, mais il n’a pas aimé un seul moment. Il dit qu’il a aimé les conséquences de son succès – être le meilleur, être adulé, et l’argent. Mais il dit ‘Beaucoup d’athlètes ont l’air de vraiment aimer pratiquer leur sport. Je ne pense pas avoir jamais ressenti ça pour le tennis’ »
(Snif :’( )
« Quand on dit aux enfants : ‘Ouah, tu as fait ça très rapidement !’ ou ‘Regarde, tu n’as fait aucune erreur’ quel message envoyons-nous ? On leur dit que ce qu’on valorise c’est la vitesse et la perfection. La vitesse et la perfection sont les ennemis de l’apprentissage difficile »
Développer un état d’esprit de développement
« Pour moi la joie de l’athlétisme n’a jamais été de gagner, dit Jackie Joyner-Kersee (…) Je prends autant de plaisir au processus qu’au résultat. Ça ne me dérange pas de perdre si je me suis améliorée ou si je sens que j’ai fait tout ce que je pouvais. Si je perds, je retourne juste sur le stade et je travaille un peu plus. »
« On aime penser que nos champions et idoles sont des super-héros, différents dès la naissance. On n’aime pas penser que ce sont des gens relativement ordinaires qui se sont rendus extraordinaires. Pourquoi? Pour moi c’est tellement plus génial. »
« Après un échec ou un rejet, tu te sens jugée, amer, revanchard ? Ou est-ce que tu te sens blessée, mais pleine d’espoir de pardonner, apprendre et avancer ? Pense au pire rejet que tu aies vécu. Remets toi en contact avec les émotions, et regarde si tu peux voir les choses du point de vue de l’état d’esprit de développement. Qu’as-tu appris ? (…) Peux-tu pardonner à cette personne et lui souhaiter bon vent ? Peux-tu lâcher l’amertume ? »
« [Citation du coach Wooden, un coach légendaire de basketball et un humain qui a l’air fort sympathique] « Tu dois t’appliquer chaque jour à devenir un petit peu meilleur. En t’appliquant à cette tâche de devenir un petit peu meilleur chaque jour pendant une période de temps, tu deviendras bien meilleur (…)Est-ce que j’ai gagné? Est-ce que j’ai perdu ? Ce sont les mauvaises questions. La bonne question est : ‘Est-ce que j’ai donné mon plus bel effort ?’ Si la réponse est oui ‘Tu pourras avoir un moins bon score, mais tu ne perdras jamais’ »
« Quand on change d’état d’esprit, on passe d’un mode juger et être jugée à un mode apprendre et aider à apprendre. »
« Je n’oublierai jamais la première fois où je me suis entendue dire ‘C’est dur. C’est fun.’. C’est le moment où j’ai su que j’avais changé d’état d’esprit »
Si tu reconnais quelqu’un d’autre dans ces phrases, envoie-lui l’article, c’est de l’amour qui se propage.
Coucou Laure et merci pour cette belle découverte de livre. Tu as raison il a l’air vraiment remarquable. 🙂
J’ai une question concernant l’anti-école : Est-ce que c’est juste un groupe privée sur facebook ( avec un site a part pour les cours) ou bien une réelle plateforme communautaire propre aux aventurières, une réelle école en ligne sans avoir à passer par facebook pour interagir avec les membres ??
Cette question me vient parce que je lis dans ta newsletter que tu ne souhaites plus être sur les réseaux sociaux et j’ignore pourquoi mais j’avais toujours cru que l’anti-école était juste un nom ultra marketé pour désigné ce qui en faite est juste un groupe privée facebook et n’étant pas fan de ce réseau social…c’est pourquoi je ne m’étais pas inscrite…( et en toute franchise je ne me voyais pas payer 1200 euros pour être sur un groupe facebook aussi génial soit-il…je préfère me dire j’investi 1200 euros et c’est une réelle école en ligne avec son propre espace d’interaction interne)
Mais suite a ton annonce de te retirer de facebook, je me dis que l’anti-école a peut être sa propre plateforme d’échange et que oops j’ai mal compris… pourrais-tu m’éclairer sur ce point ?
Je te parle vraiment en toute sincérité de cœur et j’espère que tu ne prendra pas mal ma question…
En attendant ta réponse, je te souhaite une belle fin de journée !
Amicalement,