En ce moment je fais une expérience sur moi-même. Je suis en train de remettre en place une pratique sportive tous les matins au réveil. Ça ne tombe pas de nulle part, c’est à peu près le seul truc sur lequel tous les scientifiques de l’univers sont d’accord (oui, même ceux de Gallifrey le certifient) : faire du sport régulièrement c’est un des meilleurs trucs que tu puisses faire pour ton corps, ton cerveau, ton esprit, ton humeur, ta mémoire, tes règles, ta jeunesse.
Bref : si tu cherches la cure de jouvence doublée d’un concentré de vitamines et de bonne humeur, ne cherche pas plus loin : prends tes baskets et bouge toi d’une façon qui t’amuse. Si tu as envie de creuser le sujet, tu peux aller lire le bouquin Spark, du docteur John J Ratey, et il te dira que les jolis muscles et le développement de ton coeur et de tes poumons sont presque des à-côté cools : le nerf de la guerre pour lui c’est que le sport est une merveille pour ton cerveau.
A priori, c’est un changement plutôt sympa à faire : tu as très rapidement des effets positifs, comme te sentir plus énergique, avoir un meilleur sommeil. Le sport est une des habitudes « clés », c’est-à-dire qu’en commençant une pratique régulière, tu vas plus facilement enclencher d’autres changements positifs en chaîne.
Bref, je te fais pas le topo sur 4 pages : le sport c’est bien.
Sauf.
Sauf que changer ses habitudes, c’est dur. Même quand tu sais que ça va être super bon pour toi. Même si tu utilises tous les « trucs » des livres et que tu commences tout petit et que tu mets tes vêtements et tes baskets à côté du lit, tout ça tout ça.
Du coup ce matin, je me suis pas levée. J’avais environ un demi-milliard de bonnes excuses « nan mais je suis fatiguée, et puis la semaine dernière j’ai fait des petites nuits, et puis là c’est pas la bonne semaine, et puis de toutes façons bientôt je serai en vacances je pourrais plus le faire, etc, etc ».
Les excuses, elles seront toujours là. Elles ont toujours l’air vachement logiques sur le coup, sous ta couette à 8h ou 7h ou 6h du mat.
Et par défaut, tu préfèreras toujours ne pas changer. Ce que tu as fait jusqu’à maintenant a toujours fonctionné, alors pourquoi changer ?
Plus on grandit, moins on est exposées au changement. Quand tu es enfant, ado, étudiante, le monde autour de toi change en permanence. Les règles du jeu changent en permanence. Tu n’as pas le choix, et tout le monde vit la même chose alors tu t’adaptes. Tu réinventes. Tu t’émerveilles, tu t’agaces, tu essaies, tu rates, tu recommences. Tu vis.
Et puis plus tard dans la vie, les règles changent de moins en moins. Les gens autour de toi changent de moins en moins. Et ça devient facile de ne plus remettre les choses en cause. De faire comme ça « juste parce que ». De rester dans tes trouilles au lieu de les challenger.
D’adopter des postures de victimes « on n’y peut rien c’est comme ça » ou « je n’ai pas le choix ».
Et ça nourrit et encroûte cette partie qui a la trouille de n’importe quel changement et qui va te balancer des trucs allant du plus rationnel-sur-le-papier au plus loufoque : « Non mais ya des gens qui font trop de sport et après ils sont pas bien, tu sais ». Oui, oui mais avec 20 minutes de sport le matin on risque pas vraiment l’overdose.
« De toutes façons chacun sa façon de faire, regarde Machine, elle fait pas de sport et elle est rayonnante et en pleine forme non? »
et ma préférée, la jusque-au-bout-sinon-rien :
« A quoi ça sert de toutes façons de faire seulement du sport, si tu veux vraiment changer vas y à fond : mange super équilibré, végétarien, mets toi au zéro déchet, lève toi à 6 heures et prépare un marathon. Arrête de faire les choses à moitié steuplé »
BAM, elle gagne par KO avant même le début du match.
Tout ça pour dire : quel que soit le changement que tu essaies de faire dans ta vie, ne te décourage pas. C’est dur pour tout le monde au début, et tu es déjà une héroïne de t’être lancée. Ne lâche pas l’affaire, dans 66 jours, ce sera devenue ton nouveau toi, et la même voix qui te disait « n’y va pas c’est trop dangereux » te dira « je ne vois même pas comment tu peux imaginer faire autrement, n’arrête pas, ce serait trop dangereux » !
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