J’ai une cliente qui s’est rendue compte qu’elle n’appréciait les choses que si elle les obtenaient dans la lutte. Ça m’a donné à réfléchir. En ce moment je joue à un jeu vidéo dans lequel je m’acharne à vouloir gagner en tuant tous les méchants. Alors que je peux éviter la plupart des combats. Une partie de moi se dit que gagner en sautillant jusqu’à la fin du niveau, ça ne compte pas.
Ça t’arrive de te mettre dans la lutte pour la lutte, et de te rendre compte des heures (jours?) plus tard que tu étais tellement prise par ton combat que tu avais raté une solution beaucoup plus simple ?
L’effort à tout prix, sans prendre de recul, c’est une forme de fuite. Ça donne quelque chose à faire, une illusion d’aller quelque part. Ca donne envie de continuer la lutte parce qu’à un moment tu t’es déjà trop battue pour reconnaître que le combat était inutile depuis le début.
Un peu comme ce dernier bus que tu attends pendant 30 minutes à côté de l’arrêt, et puis que tu continues à attendre parce que t’as déjà trop attendu, au lieu de considérer d’autres options et ton objectif de base : rentrer chez toi et te coucher.
Parfois on s’attache aux choses parce qu’elles sont dures. J’en chie donc c’est bon signe.
Et parfois on abandonne trop vite parce qu’on ne laisse pas le temps au plaisir d’arriver. J’en chie donc j’arrête.
Oui, c’est chiant l’humain, c’est plein de paradoxes et de nuances.
Pardon j’ai dit chiant ? Je voulais dire merveilleux. La poésie, le chaos, l’humain, les zones de flou ? Même matos de base.
Dans ta boîte, c’est pareil : c’est un voyage entre le fluide et le combat. C’est ton job de choisir tes combats et d’accepter la solution élégante et fluide quand elle se présente.
Alors comment on fait pour aller explorer ses nuances ? Pour comprendre si on est en train de s’acharner par égo ou de persévérer par passion ?
Comment on distingue la bataille perdue d’avance de l’histoire à finir sur une scène à raconter dans ton TED talk comme personne n’y croyait plus mais toi, oui toi, au moment le plus noir de ton histoire, tu as vu la lumière et su que ça allait passer ?
Réponse : en rêvant, en essayant et en créant des espaces de recul pour apprendre.
Que ce soit en écrivant dans un journal régulièrement, en créant des espaces de « rien » dans ton emploi du temps, ou en bossant avec une coach, les espaces de recul te permettent d’aller explorer ton chaos, de laisser tomber ce qui ne te sert plus. Ecouter les tensions, créer de la place pour la douceur.
C’est pour ça que je tombe un peu plus amoureuse chaque jour de mon boulot. C’est ma forme d’art, aller explorer ton chaos pour faire naître ce qu’il y a d’exceptionnel chez toi.
Pour travailler ensemble, envoie moi un mail : laure(at)lesaventurieres.com
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