Il y a quelques semaines, pour un exercice de storytelling, j’ai complété la phrase « …………………….. c’est l’histoire de ma vie ».

Je suis curieuse : comment tu aurais complété cette phrase ?

Bien sûr, l’idée c’était de chercher plusieurs réponses, pour faire venir des idées d’histoires, comme « Mettre les pieds dans le plat, c’est l’histoire de ma vie » « Être hantée par cette terrible coupe de cheveux d’adolescence, c’est l’histoire de ma vie » « Découvrir mon amour pour une star juste avant qu’elle devienne has-been, c’est l’histoire de ma vie »

La première chose qui m’est venue c’est : « Faire les choses qui me font peur, c’est l’histoire de ma vie. » C’est simple, si je ne faisais que ce que je n’ai pas peur de faire, j’aurais des escarres de canapé et des dizaines de milliers d’heures de séries à mon actif, une plaque commémorative en mon honneur au syndicat des croûtes de canapé.

Pendant des années, je pensais que ce n’était pas ‘normal’ d’avoir la trouille. Que ‘les autres’ n’avaient pas ce genre de peurs.

Ça a commencé à 16 ans, quand je me suis retrouvée toute seule à Paris, en prépa. Jusque là j’avais vécu avec ma famille dans une maison en pleine campagne, sans voisins, au milieu d’une forêt. Je me retrouvais brusquement au milieu d’une ville immense, où l’on se déplace sous terre (sérieux, il y avait deux fois plus de monde dans une rame de métro que dans tout mon village), où je ne connaissais plus personne. Tout me terrorisait, et en plus j’étais secrètement persuadée d’être folle : personne ne m’avait prévenue que cette période pouvait être difficile à gérer.

A 18 ans je suis partie faire une année d’études à l’étranger, et j’ai eu beaucoup de mal à me faire des amis. J’ai passé une année géniale, mais je me sentais un peu décalée de la vie sociale étudiante, je n’aimais pas trop les fêtes. Heureusement il y avait le sport et les enfants que je babysittais qui étaient adorables.

Aujourd’hui je suis entrepreneure, et j’ai toujours peur de plein de trucs. Je n’aime toujours pas les évènements de networking, et je n’ai pas envie d’apprendre le SEO pour améliorer le ranking de mon site sur Google.
J’écris des articles trop longs, et je n’aime pas les solutions toutes prêtes. Je préfère encourager l’esprit d’expérimentation chez mes clientes. Je préfère qu’elles partent en recherche de ce qui leur va.

L’information est partout, l’encouragement à être toi et à te faire confiance est beaucoup plus difficile à trouver (et à mettre en pratique).

Quand tu deviens entrepreneure, tu réalises vite quelque chose : il n’y a pas de ‘bonne réponse’ ou de ‘bonne façon de faire’, malgré ce que les pubs aguichantes essaient de te faire croire.
C’est un voyage dans lequel tu es souvent seule, parce que tu portes la responsabilité ultime de tes décisions.

Quelles que soient tes trouilles, tes hontes, tes bizarreries, l’histoire de ta vie, ce que tu caches sous le tapis ou sous des couches de perfectionnisme et professionnalisme, tu es normale.

Tu es normale, et tu es exceptionnelle en même temps.

L.

Jeudi 23 novembre, retrouve les Aventurières pour un atelier en ligne gratuit, de 12h à 14h : Le Courage d’être Soi.
C’est un atelier qui est là pour te donner les clés d’une vie entrepreneuriale plus sereine et agréable.

Construire une vision du succès qui t’inspire et t’encourage, plutôt qu’une vision écrasante et inatteignable.

Sur inscription (gratuite) : http://tiny.cc/couragedetresoi

Photo : Chris Barbalis / Unsplash