Pour info cette Love Note avait un titre d’origine beaucoup plus classe mais bon… j’ai choisi l’authenticité sur la classe, du coup te voilà avec un arbre constipé de bon matin ^^ 

La sagesse vient souvent de la bouche d’Apolline (si tu ne la connais pas, c’est la personne qui est en charge de l’administratif et du financier chez les Aventurières, mais aussi du remontage de moral intempestif, des soirées feu de cheminée et pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, donc, des perles de sagesse).

Un matin donc, on était en longue discussion sur la vision des Aventurières, quand elle m’a dit “il faut jamais négliger le timing des choses, et il est différent pour tout le monde. C’est pas parce que deux personnes lancent leur boîte le 30 septembre de la même année que le 31 décembre, elles seront rendues au même endroit”.

Ça m’a fait réaliser à quel point, inconsciemment, absurdement, je pouvais vivre ma vie comme on arrache les feuilles d’un arbre. Ou plus précisément en poussant très fort pour que mes feuilles tombent ou que mes bourgeons poussent. Comme un arbre constipé, voilà.

Imagine : tu es un arbre. Il y a déjà tes caractéristiques propres : selon quel arbre tu es, tes feuilles tes fleurs, tes fruits n’ont pas la même tête, ils ne poussent pas au même moment.

Et puis il y a les caractéristiques extérieures : l’endroit où tu es planté, les autres arbres autour, la saison dans laquelle on est, le climat qui n’est pas le même d’une année sur l’autre, etc.

Donc il y a des facteurs qui sont propres à qui tu es, et des facteurs qui sont propres à ce qui se passe à l’extérieur. Dans les deux cas, tu n’as aucun contrôle là dessus.

Quand tu es cet arbre, tu as deux façons d’aborder ta vie d’arbre :

• Tu peux te mettre à l’écoute de ce qui se passe pour toi, observer aussi ce qui se passe à l’extérieur, et te rendre disponible pour ce qui se présente. Ça demande de l’ouverture, de l’écoute et du courage, pour lâcher prise sur ce qui ne te concerne pas.

Et à court terme, tu peux avoir l’air complètement taré.e ou à côté de tes pompes pour les gens, parce que ce n’est pas comme ça qu’on a appris à vivre.

Ou bien

• Tu peux angoisser beaucoup de cette situation, passer du temps à te dire que c’est quand même pas possible, que ça devrait pas être comme ça. Tu vas essayer de comprendre, de donner du sens à tout ça, de faire rentrer dans des cases. Te redonner une sensation de contrôle.

Et à court terme, ça fait du bien, cette sensation que si tu pousses très fort, tes feuilles vont pousser.

Se rendre disponible vs pousser très fort 

Au bout d’un moment, quand tu es un arbre qui pousse pour faire sortir ses feuilles, tu mets énormément d’énergie sur des choses qui vont de toutes façons se faire toutes seules. Et quand l’environnement change, ou que des nouvelles opportunités arrivent, soit tu ne les vois pas parce que tu es occupée à pousser, soit tu les vois mais ça devient tout de suite très compliqué : est-ce que ça rentre dans ton schéma et dans tes plans ? est-ce que c’est la meilleure solution ? est-ce que tu es en train de te faire avoir ?…

La vie d’un arbre constipé est épuisante. 

Et si ça dure suffisamment longtemps, l’arbre finit par oublier que les bourgeons poussent tout seuls et que les feuilles tombent quand c’est le moment. Il est tellement habitué à forcer et questionner et se donner l’impression que les feuilles tombent grâce à tous les efforts qu’il y a mis, que cet arbre ne peut plus arrêter de forcer. C’est trop stressant de s’imaginer que les choses se feraient même sans lui.

S’il croise un arbre qui est dans la simplicité, dans l’exploration et l’écoute de lui-même et de son environnement, il ne peut même pas le croire. “Cet arbre essaie de me faire croire qu’il ne pousse pas mais c’est pour me piéger, il pousse et il fait comme si ce n’était pas le cas, tout le monde sait que les feuilles ne tombent pas sinon”.

La vie d’un arbre constipé est faite de méfiance et de peur. 

Il y a un timing pour tout, et il est différent pour tout le monde. Quand les choses ne vont pas comme tu veux, ou qu’elles ont l’air de traîner, tu peux toujours choisir de pousser plus fort, de “tout donner” comme on dit. C’est une méthode rassurante parce qu’elle donne au moins l’impression d’avoir fait quelque chose. Ça donne ce truc de “au moins je pourrais me dire que j’ai tout fait, si ça foire, c’est que c’est pas de ma faute”.

Mais il existe aussi une deuxième voie, moins pratiquée, celle de prendre le temps d’écouter, d’entendre. Ça ne veut pas dire être passive, ou inconsciente et danser sous une pluie d’acide. Ça veut dire regarder avec honnêteté les choses qui sont sous ton contrôle et celles qui ne le sont pas. Être disponible pour agir quand c’est approprié, mais aussi savoir traverser les tempêtes et les moments plus difficiles sans s’épuiser ou s’auto-détruire.

Ce n’est pas un mode “réactif”, c’est un mode “disponible”.

Si tu as envie de faire l’expérience d’arrêter de pousser pour faire sortir tes feuilles avec les Aventurières, j’ai deux propositions pour toi :

1. Silence et apprentissages : un espace de 5 mois pour retrouver ton espace intérieur d’où les réponses peuvent émerger toutes seules https://docs.google.com/document/d/1y6JpFBTjjnZ8TNzEbh3RUOA9hTbJlw-Ig8ZVYDKY5zc/edit?usp=sharing

2. S’épanouir dans son business : un accompagnement d’un an pour entrepreneures et dirigeantes, pour des business qui grandissent en humanité https://docs.google.com/document/d/1DUSIYamluLCD1Tpb932y2o8O9IzEp75kKXtCk3EmKAw/edit?usp=sharing

Toutes les infos sont dans les liens.

Et dans tous les cas, je suis curieuse : réponds à ce mail et dis-moi ce que t’inspire cette histoire d’arbre constipé ? Ça te parle ?

Bonne semaine,

Laure