Dans la famille des raisons pour lesquelles on ne change pas de carrière, l’une des grandes finalistes toutes catégories est la suivante : ‘Je-suis-trop-vieille-ma-vie-est-finie-non-n-essayez-pas-de-me-convaincre-laissez-moi-mourir’.

Ce mythe de ‘trop vieille pour recommencer’ peut frapper à tout âge. Si vous croyez que votre flamboyante jeunesse vous met à l’abri de cette excuse, il est déjà trop tard : à la seconde où vous choisissez la lettre de votre baccalauréat, vous creusez les fondations de votre cellule, dans laquelle vous allez pouvoir vous enfermer pour les années qui viennent : vous êtes une littéraire ou une scientifique, (comment peut-on rendre responsable d’un tel choix un adolescent à peine capable de gérer sa croissance et sa vie sociale en parallèle, je vous le demande). Puis vous entamez des études, et vous ajoutez des murs à votre case : communication, développement web, arts appliqués, ingénierie, etc. Vos expériences professionnelles achèvent l’œuvre : vous voilà parfaitement coincée, entre quatre murs, un toit (j’espère que vous avez pensé à faire des fenêtres, c’est toujours mieux une cellule avec vue).

Si vous êtes arrivée sur ce site il y a de grandes chances que vous regardiez les murs de la cellule en vous sentant suffoquée et en vous demandant pourquoi vous n’avez pas pensé à ajouter une porte sur les plans d’origine. Bonne nouvelle, vous pouvez sortir quand vous voulez.

I – Il y a plusieurs façons de sortir de ce dilemme

Si ça peut vous consoler, vous n’avez pas fait exprès d’en arriver là. D’ailleurs vous n’êtes pas la seule responsable : les gens adorent résumer leurs semblables en mots-clés, (ou en hashtags #hajesuistellementmoderne) : #Matheuse #Marketing #Ressourceshumaines #Management #Secteursanté #Secteursocial #Webdesign #Sociable #Introvertie, etc.

Il y a plusieurs façons de sortir de ce dilemme : je pourrais vous montrer des infographies comme celle ci-dessous (cliquez pour la voir)  mais vous pourrez toujours rétorquer que les gens représentés sont des exceptions, que vous avez beaucoup plus de chances d’échouer que de réussir, et qu’en plus il n’y a que des hommes cités dans la première infographie (#ousontlesaventurieres #promisjarreteleshashtags).

La seconde option, c’est de prendre le problème dans l’autre sens : peu importe votre âge, chaque minute que vous passez à ne pas chercher ou faire ce qui vous épanouit est une minute pendant laquelle vous privez le monde de votre génie (même et surtout si vous n’avez pas encore trouvé ce qui vous rend géniale).

Il est temps de faire le deuil du passé : on ne peut pas influencer ce qui est déjà fait, sinon je serais déjà partie empêcher ma mère de tester sur moi la coiffure qu’elle appelait ‘l’étoile’ et qui m’a valu le surnom de ‘banana split’ pendant des mois ; et expliquer à mon moi de 13 ans que rouler une pelle n’est pas une expression littérale, ce qui m’aurait éviter de me taper la honte avec mon premier copain (les adolescents actuels peuvent dire merci à internet pour l’existence des tutos coiffures et des forums pour ce genre de malentendus linguistico-éducatifs).

Par contre, vous pouvez à tout moment décider que vous avez les cartes en main pour décider de votre futur.

II – Décider  à partir d’aujourd’hui

Si vous vous sentez coincée au boulot ou ailleurs, c’est que vous venez de remarquer qu’au lieu d’être à l’air libre, vous vivez depuis une cellule, et vous vous sentez oppressée, comme si vous ne pouviez plus sortir de la voie dans laquelle vous êtes engagée. Peut être même que vous avez l’impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre. Vous regardez votre carrière, vos collègues, votre quotidien et vous vous dites : ‘Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour atterrir dans ce job qui ne me ressemble pas du tout?’.

Si vous vous sentez mal là où vous êtes, vous avez déjà un avantage de taille sur les autres : vous savez que les choses doivent changer. Ce qui compte ce n’est pas le temps qui s’est écoulé entre votre classe de seconde et ce job, c’est ce que vous allez décider de faire à partir d’aujourd’hui (#poncifpleindesagesse #javaismentipourledernierhashtag).

La bonne nouvelle :
vous n’aurez pas besoin d’une porte, parce que vous avez un marteau.

Votre reconversion commence par un acte simple : faites quelque chose qui vous plaît, qui vous rend complétement heureuse aujourd’hui, sans délai. Votre marteau c’est votre plaisir. Peu importe que ce soit un gros projet comme planifier un voyage ou quelque chose de simple comme dessiner, aller voir un film, écrire. Reprenez le contrôle de vos journées et de votre temps, une action à la fois, et les murs de la cellule cesseront d’exister.

On a souvent l’impression que la reconversion est un acte radical, qui implique de ‘tout plaquer’, d’avoir une crise existentielle, de préférence en passant par des choses considérées comme ‘déraisonnables’ : un tour du monde à dos d’oursin ou un chantier de reconstitution des 7 merveilles du monde en tic-tac menthe intense. Ce sont des possibilités, pas des passages obligés.

Se reconvertir, c’est arrêter de vivre en pilote automatique. C’est faire le choix (radical) de se plaire dans son travail. C’est plaquer les préjugés sur qui vous êtes et ce qu’on attend de vous pour vous redécouvrir et trouver une façon d’être professionnelle qui vous parle. Il n’y a pas d’âge pour casser les murs et révéler à tout le monde la personne qui se cache derrière.

« Personne n’est jeune après 40 ans mais on peut être irrésistible à tout âge. »
#CocoChanel

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L.

J’ai écrit un livre 30 jours pour trouver sa voie qui peut être le premier pas vers ta nouvelle vie