Fais de ton entreprise ton Art

par | Jan 4, 2017 | Entreprendre, Faire du business dans la joie | 2 commentaires

Source d’illumination : la bande annonce du documentaire The Music of Strangers (je l’ai mise en bas de l’article)

Je vois le documentaire où des musiciens se retrouvent autour de leur art, et parlent de la vie. Première phrase : « La raison la plus claire pour la musique, la culture est qu’elles nous donnent du sens ». La musique, disent-ils, est la réponse de l’humain face à ses questions, ses peurs, son humanité. On essaie de le contraindre, et il répond par la beauté.

Dès la bande annonce, je suis saisie. Cette passion si naturelle et si puissante, je la reconnais, c’est ce qui me nourrit, c’est ce qui nourrit les Aventurières que je rencontre. Cette sensation d’être terriblement humain, d’accepter tout ce que ça veut dire, et d’en faire son art, c’est ce que je ressens dans les Aventurières. C’est ce que je cherche à créer avec chacune de mes clientes.

Ta vie est ton art.

Accepter de lâcher prise sur les réponses toutes faites, c’est difficile. On est éduquées à avoir les réponses, à écouter les guides. On n’apprend pas à poser les bonnes questions. À créer sa réalité.

Il y a quelques temps, je discutais avec un ami qui vient de s’installer à Lyon. Il me dit « De loin, je pensais que tu te la coulais douce, toi qui ne travaille jamais le matin, pas le vendredi si tu peux l’éviter, et qui part en vacances dès que tu en as besoin. Mais depuis que je suis ici, j’ai l’impression que tu ne t’arrêtes jamais de travailler. »

C’est marrant parce que je ne me reconnais ni dans l’un ni dans l’autre. Je n’ai pas l’impression de me la « couler douce », mais je n’ai pas l’impression de travailler tout le temps ou énormément. Quand tout roule, je ressens une très grande fluidité dans ce que je fais. La plupart ne me paraît pas du travail, et surtout pas difficile. Si c’est le cas, je me dis toujours qu’il y a un problème et que je dois faire différemment. Avec application mais sans force.

Comme les musiciens du film, mon travail ne s’arrête pas à mon entreprise, il ne s’arrête pas à la fin de la journée. Il est intimement lié à moi.

Je suis donc je crée.

Je lis quelque chose et je me saisis de mon carnet parce que c’est trop passionnant. Je m’entraîne à dessiner des profils de visage dans le train et je suis fascinée par l’unicité de chaque ligne. Je respire en yoga, complètement à l’intérieur de mon corps, et j’ai l’impression de faire quelque chose de primordial.

Quand je me suis reconvertie, je me souviens d’avoir eu cette méfiance à l’égard du travail : je ne veux pas que mon travail soit ma vie. Je veux beaucoup de temps libre. Beaucoup d’espace et de vacances.

Le temps est libre parce que je le suis. La vie que je mène est ma forme d’art. Mon entreprise est une des oeuvres que j’y crée. Comme toute oeuvre, il y a des moments où elle m’échappe, et des moments où je lutte pour reprendre le contrôle. Elle me nourrit et je la nourris. Ma vie ne se résume pas à elle. Si les circonstances changeaient complètement, je continuerai sous une autre forme.

J’ai choisi mes guides : l’amour, la facilité, la bienveillance, la curiosité. Et j’ai décloisonné. Je suis toutes ces facettes en permanence. Et c’est ce qui me rend riche, ce qui rend le travail avec moi unique.

Comment peut-on vendre ce qui nous passionne ?

Ce sujet mériterait un article entier (c’est prévu), mais une occasion m’oblige à en parler : il y a deux jours on m’a demandé « Comment peux-tu justifier tes tarifs ? Sur quoi tu t’appuies pour travailler avec les gens ? » Il y a quelques années, cette question m’aurait terrifiée. Elle m’aurait renvoyée à mes pires craintes : Qui es-tu ? Comment oses-tu ?
Aujourd’hui le fantôme de ces petites voix est là, mais la voix qui s’impose répond calmement : personne ne m’achète, mes clientes s’achètent elles-mêmes. Elles achètent l’énergie qu’elles veulent consacrer à leur projet, et la rencontre de nos Arts, parce qu’à un moment elles sentent que je suis la bonne personne pour les aider à se rapprocher du leur. Ma légitimité, c’est mon honnêteté, et ma recherche permanente. Mon diplôme, c’est celui d’avoir osé être là, et me confronter à cet inconnu avec douceur et ouverture, et les résultats que j’ai obtenu en le faisant. Si ce que j’ai trouvé intéresse les gens, ils viennent à moi. C’est une harmonie que l’on trouve ensemble.

Tu es assez dès maintenant

Ne pense pas que tu dois attendre pour vivre de ce que tu aimes. Donner sans accepter de recevoir, c’est mettre un coup d’arrêt à tes talents. Ils ont besoin que tu sois épanouie pour se développer, et tu ne le seras pas si tu es dispersée, stressée par ta situation financière et débordée parce que tes prix sont bas. Si les musiciens et les médecins n’osaient jamais se lancer parce que leurs pairs de 10 ans de plus sont plus doués qu’eux, la musique et la médecine s’éteindraient en une génération.

On doit à nos talents de leur donner une place pour grandir.

L’histoire sans fin

Comme les musiciens de la bande-annonce, on n’arrive jamais à une destination. Notre Art se développe au fil des rencontres, des opportunités, de nos curiosités. Il se nourrit de nous et se concrétise dans différents espaces de notre vie. Si tu fais de ton entreprise ton Art, tu ne peux plus échouer de même qu’une oeuvre ne peut pas vraiment être ratée : elle est. Point. Et elle invite à la suivre à la rencontre d’un Inconnu.

Finalement c’est la promesse de ce film, qui résume ce qu’on ressent quand on laisse tomber les cases et les masques : la beauté (un peu) terrifiante de l’Inconnu.

 

« On voulait voir ce qui se passerait si on mettait des inconnus dans une pièce à faire de la musique. (…) Personne ne savait ce qui allait se passer ».

The Music of Strangers, 2016

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2 Commentaires

  1. Bel article! Je te rejoins complètement sur l’aspect temps/vie/travail. Depuis que je me suis lancée, je n’arrête pas ! Et pourtant… je n’ai pas l’impression de travailler. Quand j’en ressens le besoin, je fais une pause pour jouer de la musique, marcher un peu au bord de la mer,… Ces temps de détente sont aussi nécessaires à mon projet que les moments où je produis. En fait, ils en font partie. Du coup, c’est comme un grand tout, où se mélange pro/perso, travail/détente. Avec pour ligne directrice, le sens qu’on veut donner à sa vie!

    Réponse
    • Merci Magali ! C’est vraiment une nouvelle façon de voir ton temps. Je pense que souvent en tant que salariée j’avais aussi cette mentalité « work hard play hard », alors que maintenant je ressens moins le besoin de faire tout le temps plus de chose, j’ai plutôt envie d’épurer (même si je ne suis pas encore trop douée pour ça, c’est un processus elle dit la dame). 🙂

      Réponse

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