Est-ce que tu t’es déjà dit que ta vie serait vachement plus simple (et ton compte en banque vachement plus dodu) si tu ne passais pas la moitié de ton temps à essayer de négocier avec ton syndrome de l’imposteur ?
Si on en croit les 500 000 et quelques articles qui lui sont consacrés sur google (et ça c’est juste en français, on est plutôt à 1,5 millions en anglais), le syndrome de l’imposteur est un sacré morceau, un opposant de taille, un ennemi qui rôde dans les coins sombres de ton histoire personnelle et de ta rivalité avec ta meilleure copine de CE2 qui avait toujours les meilleures notes et les nattes les plus impeccables.
Avant de démarrer un coaching chez Les Aventurières, chaque client·e remplit un formulaire puis s’entretient une ou deux coachs de l’équipe, en fonction de sa demande.
Dans ces formulaires et dans ces entretiens, on entend souvent parler d’un coupable idéal : le syndrome de l’imposteur.
C’est vrai qu’il fait beaucoup de bruit, ce critique interne. Que dis-je : ce harceleur interne. Il dénigre tout ce que tu fais, lève les yeux au ciel chaque fois que tu ouvres la bouche, te souffle que “tu vas pas y arriver” dès que tu glisses un orteil hors de ta zone de confort, te persuade que tu es une usurpatrice dès que tu es entourée d’experts. C’est comme avoir une « meilleure amie » qui passe son temps à te descendre. Nice. Not.
À force de t’abreuver de contenus business et développement personnel, tu as acquis la certitude que tout est dans le mindset. Donc tu t’efforces d’effectuer ce “cheminement intérieur” qui va te permettre de te libérer de tes peurs et de ton sentiment d’imposture, à coup de mantras and co.
Ça marche absolument pas, mais c’est pas grave, c’est que tu dois pas essayer assez fort.
Pourquoi est-ce que ça marche pas ? Parce que le syndrome de l’imposteur n’est jamais le véritable problème. C’est le signe que quelque chose n’est pas vu – et si tu ne regardes pas de plus près ce que c’est, rien de ce que tu feras ne changera la situation.
Imagine, t’es thérapeute et fraîchement sortie de ta formation. Ça te stresse de ouf de recevoir tes premiers clients, parce que tu débutes et que t’as peur de faire des erreurs. Jusque là, c’est normal. Mais ton seul moyen de progresser, c’est de pratiquer. Il n’y a AUCUN autre moyen de devenir une thérapeute expérimentée que de travailler avec un maximum de patients. C’est l’indispensable premier pas.
Pour la plupart des entrepreneur·es, le bug est là : le problème, c’est pas le syndrome de l’imposteur, c’est le cercle vicieux : je ne passe pas à l’action => je ne progresse pas => je suis nulle => je suis trop nulle pour aller voir des vrais clients, etc.
Mais j’ai aussi plein de clientes qui ont de la bouteille, plein d’expériences à leur actif, qui sont objectivement bonnes dans ce qu’ils font, et qui pourtant ne se départissent pas de ce sentiment d’être une imposture sur pattes.
Qu’est-ce qui n’est pas vu, dans ce cas-là ? Ça peut être :
1/ Un système de progression pas clair
Comment tu t’assures que tu montes en compétences et que tu augmentes ta valeur sur ton coeur de métier ? Si tu n’as pas de clarté sur comment tu progresses, tu ne peux pas avoir le sentiment d’être meilleur·e, c’est mécanique.
Ce que tu peux faire : prends une feuille et liste 1/ les critères qui vont t’indiquer que tu progresses et 2/ la ou les solutions que tu peux mettre en place pour monter en compétences.
En fonction de ton objectif pro, quelles sont les compétences clés à acquérir, puis les critères puis les solutions ?
2/ Pas de reconnaissance du chemin parcouru
Quand ton regard est constamment tourné vers tout ce qu’il reste à faire, et que tu prends jamais le temps de reconnaître ce qui a été accompli, d’une, tu t’épuises, et de deux, tu engraisses ton syndrome de l’imposteur en t’obstinant à ne pas intégrer tes réussites. D’ailleurs, quand on te les fait remarquer tu réponds “C’était pas si compliqué…”, “Si je l’ai fait, tout le monde peut le faire…”. En théorie, déjà, c’est pas sûr. Et en pratique, c’est tout simplement faux.
Ce que tu peux faire : sur ta feuille, note ce que tu as accompli au cours de l’année écoulée. Tu risques d’être surpris·e du résultat.
3/ La minimisation de tes talents naturels et zones de génie
Là, on est dans le domaine des évidences. Il y a des trucs tellement naturels et simples pour toi que tu es convaincu·e que c’est pareil pour les autres. Sauf que c’est faux : on a tous nos facilités et nos hypertalents : si c’est pas reconnu chez toi, t’as encore et toujours le sentiment d’arnaquer le monde.
Ce que tu peux faire : fais la liste des choses qui te paraissent simples et pour lesquelles tu es doué·e. Et demande à 5 personnes en qui tu as confiance de te donner le(s) talent(s) qu’ils admirent chez toi. Idem, ça risque de t’étonner…
Peut-être que ton syndrome de l’imposteur est dû à quelque chose de plus profond : par exemple le fait que tu bosses dans un secteur qui te plaît pas vraiment, ou d’une façon qui ne te convient pas, ou en te conformant à “ce qui se fait”, pour faire plaisir à l’extérieur.
Ce qui est sûr, c’est que tu ne délogeras jamais tant que tu ne t’attaqueras pas aux vraies raisons de ton sentiment d’imposture – qui n’ont rien à voir avec la confiance en soi.
Qu’est-ce que tu retiens de ce mail ? Viens nous le dire dans le groupe des Aventurières.
Laure
Bonjour Laure
Je n’ai pas encore lu ton article, je suis juste tellement contente que de nouveaux articles arrivent ! Voilà… Je reposterai quand je l’aurais lu