Est-ce que tu as déjà ressenti de la jalousie pour des gens que tu adores ?

Moi, oui. Et c’est un peu la double punition : déjà tu te sens jalouse, c’est pas super agréable, mais en plus tu te sens coupable parce que bon, c’est ta pote / ton ami d’enfance / ta cousine préférée et que tu devrais être ravie et enthousiaste, au lieu de ruminer tes pensées négatives.

La jalousie, ou son petit frère, le sentiment d’être nulle quand les autres réussissent, est une de mes ennemies jurées.

Il n’y a pas longtemps, une de mes très bonnes amies a eu une promotion. Pas une petite promotion. On parle d’un poste avec « Apprentie Maîtresse du Monde » écrit dessus.
Et j’étais tellement heureuse pour elle… en même temps qu’une partie de moi était en pleine attaque de mauvaise foi jalouse et pas sympa.

Honnêtement, j’ai un peu honte de raconter ça, parce que c’est pas très classe de ma part. Mais je ne vais pas te jouer le rôle de l’entrepreneure parfaite qui distribue du bon karma à tours de bras sans jaaaaaaaaamais ressentir quoi que ce soit de négatif. Je partage volontiers les moments de pure joie (hellooooo Hawaï!!) comme les moments de lose.

Pour cette amie en particulier, ma jalousie était très étrange : je peux te dire les yeux dans les yeux, croix de bois croix de fer, que son job ne m’irait pas du tout. Je sais que je serais malheureuse comme tout si j’étais à sa place. Alors qu’elle est dans sa zone de génie à ce poste. Pourtant, je me sentais nulle « en comparaison ».

Je lui en ai parlé (elle a éclaté de rire « Mais tu détesterais mon job »), et j’ai réalisé une chose : cette forme de jalousie, ce n’est pas parce que je veux ce qu’elle a, ce n’est pas de la jalousie qui peut m’inspirer à l’action. C’est un vieux reste de ce que l’esprit de compétition a de plus moisi : « J’aurais dû vouloir ça » « Tes parents auraient été tellement fiers de toi » et le plus destructeur de tous, celui qui nie la passion et l’entraide : « Regarde comme Bidule réussit en maths, si tu bossais toi aussi, tu pourrais avoir les mêmes notes ».

Ça m’a fait tout retomber d’un coup : je ne peux pas être jalouse de quelque chose que je ne veux pas.

Ce serait comme vouloir finir un gâteau, juste pour que les autres n’en aient pas, alors que je n’ai même pas faim. Depuis cette discussion, quelque chose s’est apaisé en moi. J’ai mis le doigt sur un volet de l’esprit de compétition que je n’avais pas complètement déconstruit : celui de la réussite contre les autres. « Ma réussite ne compte que si elle est plus brillante que la tienne. Mon 20/20 ne compte que si je suis aussi première de la classe. »
Beurk.

Je sais que tout le monde n’a pas été éduqué comme ça, mais pour une raison ou une autre, c’est ce que j’ai retenu de l’école et de ses classements, bulletins et concours. Cette mentalité de compétition qui ne peut qu’isoler et rendre malheureuse.

Ça fait de la réussite un mot bien solitaire.

Si tu ressens cette forme de jalousie, regarde bien en face ce que tu jalouses : aurais-tu vraiment envie d’échanger ta vie avec celle de cette personne. Es-tu jalouse d’un résultat alors que tu n’aurais eu aucun plaisir à faire les efforts qui y mènent ?
J’ai une alternative à te proposer : en célébrant le génie des autres Aventurières, tu peux sortir de cette logique de manque et de compétition, et créer une abondance de talents, de réussite et de soutien autour de toi.

C’est comme ça qu’on réinvente le succès.

L.

PS : jusqu’à demain soir, le kit anti-perfectionnisme est à 5 euros seulement

PS2 : en parlant de génie des autres, si tu ne connais pas encore Aurore Rosello, femme multi-talents qui enseigne la liberté et donne la patate aux femmes, va tout de suite faire un tour sur son site : www.aurorerosello.com ses newsletters sont géniales, son accompagnement est un bijou. Je suis faaaaaaaaaan