En 2018, j’ai découvert l’ingrédient qui remet de la passion et de la joie à l’infini dans ce qu’on fait. Si on rembobine un peu, 2018 a été une année folle. Elle a commencé à Hawaii, dans beaucoup d’angoisse et de joie mélangées.
Je ne voyais plus le bout de ce que je faisais, j’avais perdu le fil des Aventurières. Je me disais qu’il me fallait du neuf. Du frais. Un changement de cap. Finalement je ne vais pas être infopreneure, c’est chiant, non moi, je vais être autrice et ça va cartonner et ça y est j’ai trouvé ma voie, ce coup ci c’est pour de bon, l’Univers m’a envoyé des signes *.
Je l’ai fait pas mal de fois dans ma vie ça. J’ai été : journaliste, consultante, « quelque chose de très intéressant sur le papier mais pas trop dans la vraie vie » avec des mathématiciens, « quelque chose de pas super passionnant sur le papier ni dans la vraie vie mais les collègues était géniaux » à la banque, assistante parlementaire, directrice marketing. Et enfin, entrepreneure.
De l’autre côté du cerveau
Le souci, c’est que je prenais le problème par le mauvais bout. Et puis l’an dernier, enfin, j’ai remis les choses dans le bon sens. Au lieu de faire des tableaux et de rester devant ma feuille ou mon verre de vin à décortiquer ma vie pour y trouver la réponse cachée, j’ai arrêté de me creuser les méninges, et j’ai commencé à vivre.
La différence est subtile, mais je vais essayer de clarifier. Ce que j’ai compris, c’est que je cherchais au mauvais endroit. Je cherchais dans mon cerveau un truc qui se trouve ailleurs. Dans mes tripes, et même plus profond que ça. Forcément ça marche pas. C’est comme si tu cherchais les clés de ta maison de rêve dans ton frigo, alors que tu sais pas à quoi va ressembler la maison, et que les clés n’ont jamais été dans le frigo. T’as beau être la détective la plus acharnée, tu vas rien trouver. Et tu vas te transformer en petite boule de stress montée en boucle parce que toi, tu es persuadée que les clés sont là. Tu vides et re-vides le même frigo, comme si elles allaient apparaître par magie, et puis elles apparaissent pas et forcément, ça énerve.
C’est quoi l’ingrédient qui change tout, pour moi ? C’est l’exigence.
Mais pas n’importe où.
L’exigence avec ton plaisir. L’exigence dans tes expériences de vie. L’exigence d’être pleinement là, le plus possible, quand tu fais quelque chose. Pour comprendre où ça t’emmerde, et où ça fait des papillons dans le ventre.
Il y a quelque chose en toi, qui est venu pour s’exprimer ici, et qui peut s’exprimer de milliers de façons. Si tu adores la maladie, tu peux être médecin, tu peux être chercheuse, tu peux être légiste, tu peux être infirmière, tu peux être directrice d’hosto, tu peux être dans l’énergétique, etc. Si tu adores contempler l’essence des gens et des choses, tu peux être artiste, tu peux faire de ta façon de voir le monde une entreprise, tu peux être consultante, tu peux être coach… Si tu adores tuer des gens, tu peux faire des championnats de jeux vidéos ou devenir tireuse d’élite. Il y a toujours une façon de vivre ce que tu as envie de vivre, mais pour ça, il faut que tu le découvres.
Tu peux pas trouver la solution si tu poses la mauvaise question
Tu ne peux pas trouver la clé dans le frigo ni au fond d’un bouquin de développement perso (vois le bon côté des choses : ça fait des économies en achats de bouquins). En fait, c’est le jeu de ta vie : faire des expériences et découvrir ce qui te fait jouir d’être toi.
Notre société actuelle est complètement montée à l’envers, et elle nous raconte que c’est naze, de pas savoir ce qu’on veut, qu’on est censée choisir une voie en fonction de trucs hyper rationnels, alors qu’il n’y a rien de rationnel là dedans. Du coup tout le monde s’anesthésie pour ne pas voir qu’on fait des trucs qu’on déteste, et l’anesthésie t’empêche d’aller chercher l’exigence et le plaisir. Comme on ne pose pas la bonne question, on propose des solutions qui ne font qu’engraisser le problème.
Ça ne résout rien, de devenir entrepreneure, si tu ne te débarrasses pas de cette mentalité qui veut avoir toutes les réponses sans passer par l’expérience, et qui refuse d’aller regarder dans ses instincts. Parce que ta passion, elle n’est pas rangée et pliée à la Marie Kondo, à droite du tiroir à chaussettes. Elle vient d’une partie de toi où sont enfouis les désirs. Tous les désirs. Même les plus inavouables et les plus cracras et les plus « ciel, Marie-Marguerite, cachez cette passion scatho que je ne saurais voir » (oui, oui, on parle bien de ce genre de désirs inavouables, ceux qui vont empêcher Marie-Marguerite de devenir l’experte mondiale des systèmes d’égouts qu’elle aurait pu être).
Tant que tu n’as pas envie d’aller voir tout ça, tu tournes en boucle dans un parking où défilent à l’infini les attentes des autres, de la société, les tabous et les trucs hérités des générations d’avant. On s’y fait chier, et c’est pas en prenant du MacDo ou des cachetons que tu vas pouvoir oublier que c’est un parking.
La vie, c’est juste le jeu d’être toi. Et tout le monde joue au jeu de s’enfuir de soi.
Mais t’as toujours le choix de sortir du parking et de commencer à jouer.
Bonne semaine,
Laure
* Spoiler alert : l’Univers ne t’a pas envoyé de signes, Jeanine, il s’en tamponne de ce que tu fais, c’est pas ça son job.
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Spoiler alert?! ? Il se place où alors l’univers dans tout ça ? ?
Merci merci merci pour vos mots qui éclairent et font du bien !
J’aime énormément ton approche, ça remet beaucoup beaucoup de choses à leurs places !!! Merci beaucoup, ça m’aide beaucoup !
Merci pour ton retour !