Qu’est-ce que les jeux de baston, le graphisme et la musique ont en commun ?
Ils sont tous les trois une parfaite éloge de la simplicité et de l’efficacité.
Quand vous créez un élément graphique, l’objectif est de faire passer un message. Rien ne sert d’aller peinturlurer votre page de 100 couleurs, ni de pondre une icône abstraite dont vous seul-e comprendrez le sens. Au contraire, plus le graphiste est bon, plus il peut travailler de façon sobre et faciliter le passage d’un message à l’usager final.
En musique, on cherche à transmettre une émotion. La technique bien sûr est importante, mais la musique qui nous touche n’est pas forcément la plus technique, la plus élaborée. Comme pour le graphisme, un musicien peut ainsi travailler sur des bases simples mais composer ou interpréter des thèmes qui toucheront des millions de personnes.
Dans les jeux de baston, enfin, l’objectif est de mettre l’opposant à terre, et ce n’est pas forcément la plus belle technique qui l’emporte, c’est parfois les coups « bêtes et méchants » bien placés qui font la différence entre deux joueurs.
L’erreur du débutant n’est pas celle que vous croyez
Quand on se lance dans une nouvelle activité, qu’elle soit artistique, ludique, physique, etc on commet très souvent l’erreur inverse : on recherche la complexité.
On sait enchaîner trois accords et accompagner ses potes sur une chanson ? Oui, mais deux accords c’est nul, je veux rajouter des basses, je veux donner un rythme, je veux ajouter un solo.
On s’attaque à la création d’un design de base pour ses factures ou les courriers aux clients ? Oui mais c’est trop simple, je devrais rajouter plus de couleurs, ajouter des photos, des illustrations, …
En résumé, on se complique infiniment la vie, parce qu’à un moment quelque part, on s’est dit ou on nous a appris : « si c’est facile, ça n’en vaut probablement pas la peine ».
Alors on cherche la combinaison compliquée, parce que gagner la partie sur un simple enchaînement de coups de pieds, ça ne nous plaît pas. Et on perd de vue l’essentiel : faire passer une émotion, un message, gagner la partie.
Peut-être vous dites-vous : oui mais si on ne fait que des choses faciles, on ne progresse jamais !
La vérité, c’est qu’à force de viser des choses complexes et de ne jamais nous satisfaire, nous abandonnons la plupart des choses en cours, voire avant de commencer. Jouer tous les jours parce que c’est facile est que l’on y prend du plaisir est beaucoup plus important qu’accoucher dans la douleur d’un solo impossible. La facilité n’est pas un piège, c’est ce qui va vous permettre d’avancer plus sereinement.
« La facilité n’est pas un signe de faiblesse.
C’est le moyen de progresser en se faisant plaisir »
Dans quelles domaines de votre vie ou de votre business passez-vous toujours en force, sans jamais être satisfait-e d’un résultat ? A quoi ressemblerait cette même activité si vous cherchiez la facilité et le plaisir au lieu de la performance ?
Image via : mannyweb.deviantart.com
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