Imagine que ta vie s’arrête dans quelques minutes. Tu finis de lire ce mail et pouf. Finito. Ciao. Merci d’avoir voyagé sur notre compagnie, nous vous souhaitons une agréable éternité, attention à la marche en descendant du cercueil.
Est-ce que tu partirais avec des regrets ? Ou est-ce que tu pourrais dire sans hésiter : j’ai vécu ma vie jusqu’à la dernière minute comme je le voulais ?
Je pourrais mourir demain, je serais hyper satisfaite de ma vie. D’ailleurs cet après-midi j’ai appelé mon père pour lui parler de mon testament, et lui dire comment je voulais que mes sous et mon entreprise soient gérés si je meurs. Et même là je me suis dit “J’ai peu d’attachement à ça, en fait. Ma boîte, si elle n’existe plus, quelqu’un d’autre fera ce travail, à sa façon. Mon argent, s’il disparaissait, ne changerait pas fondamentalement la vie de mes proches, de toutes façons ils ne comptent pas dessus”.
Bien sûr, je préfère continuer à vivre, il y a plein de trucs que j’ai envie de réaliser, et je suis très excitée à l’idée de développer et goûter mon potentiel encore des décennies.
Mais si ça n’est pas le cas, c’est ok aussi.
Et par pitié ne me parle pas de bucket lists ou de carpe diem. Non, ce n’est pas parce que tu auras sauté en parachute ou dit à une personne inconnue que tu l’aimes que tu vas mourir sans regret.
Ce qui fait que je suis sans regret aujourd’hui, c’est que je choisis chaque jour ce que je fais de ma vie. Je suis en train de créer ma vision pour ma vie. Elle est ambitieuse, folle, exigeante, colorée et hyper kiffante. Quand je regarde mes plans pour mon avenir, je suis en amour. Et quand je regarde mes journées et ce que je vais faire pour y arriver, je suis en kif aussi (et ce qui ne me fait pas kiffer, je le regarde et je m’en sers pour avancer). C’est ça, une vie 0 regret.
Les regrets, c’est pas une émotion
Quand j’ai dit dans le groupe Facebook des Aventurières que les regrets, c’était un choix, et que j’ai commencé à parler du livre que je suis en train d’écrire “Vie 0 regret” (plus d’infos là dessus prochainement), ça a lancé un débat enflammé.
Certaines aventurières disaient que les regrets sont une émotion, et que c’est mauvais de les réprimer. D’autres disaient que les regrets sont incontrôlables, qu’on ne maîtrise pas ce qui nous arrive dans la vie et qu’une bonne décision à un moment peut devenir un choix catastrophique plus tard.
Si tu adhères à ça, c’est sûr, tu prends l’autoroute des regrets.
Ça veut dire quoi, une vie 0 regret ? C’est une vie dans laquelle tu prends tellement 100% de la responsabilité de ce que tu fais, qu’il n’y a même pas un millimètre de négociation entre toi et la réalité. Du coup tu vois tes choix et leur conséquence comme de précieuses infos pour continuer à construire une vie toujours plus fidèle à qui tu es, et il n’y a pas de place ni même d’énergie pour des regrets.
Le regret ne fait pas partie de ton vocabulaire quand tu utilises ton énergie pour te développer plutôt que pour tourner en boucle.
Ça ne veut pas dire que tu ne vis pas les émotions associées à un deuil, une déception, une rupture, une trahison, etc. Ça ne veut pas non plus dire que tu ne prends plus de décisions pourries ou que tu te prends plus jamais les pieds dans le tapis. C’est juste que tu choisis de voir les cadeaux dans les challenges comme dans les moments cools. Tu vis les émotions et puis tu passes à autre chose.
En tant qu’humain, c’est ça ton fonctionnement normal. Tu as une ambition et un potentiel infinis. Sur le chemin pour les réaliser, tu rencontres des obstacles, tu poses des choix, tu apprends, tu avances. Et plus tu avances, plus tes désirs te nourrissent et évoluent.
Ce qui est naturel, c’est le kif de développer tes talents et de créer des trucs géniaux à partir de qui tu es. Ce qui est à côté de la plaque, c’est quand tu juges tes choix du passé et que tu t’aimes pas assez pour vivre ta vie. Là, il y a des regrets.
Ne crois pas une seule seconde que parce que c’est “naturel” c’est facile. Faire face à ta propre intensité, à ta puissance, à tes instincts, c’est la plus grande terreur de la plupart des humains. Je vois autour de moi 90% de gens (et je suis sympa avec mon estimation) qui vont partir sans avoir goûté plus de 1 ou 2% de qui ils sont. Ça me rend ouf.
La plupart des gens naissent, ils goûtent à un peu d’intensité quand ils sont enfants, puis ils passent le reste de leur vie à essayer de se protéger de qui ils sont. Et à la fin, s’ils ont un moment pour regarder en arrière, ils sont bourrés de regrets. Se disent que si c’était à refaire, ils referaient tout différemment.
Mais la vérité c’est qu’ils referaient tout pareil.
Comment je le sais ? (Quelle arrogance, quelle effrontée cette Laure Jouteau !) Je le sais parce que vivre une vie 0 regret, c’est un choix que tu peux poser à n’importe quel moment. Même sur ton lit de mort. Donc si tu ne le poses toujours pas quand t’es à la fin de tes jours, il n’y a aucune raison de penser que si tu avais une autre chance, tu ferais différemment. Les mensonges et les résistances sont beaucoup trop séduisants, et tu ne veux toujours pas les voir au moment de mourir, tu les verrais pas même si tu reprenais à 0. Tant que tu ne prends pas un engagement total envers toi même, ce sera toujours plus facile de céder aux histoires, de te dire que les compromis, c’est la seule façon de vivre sans être déçue (#yeuk) et de négocier avec ton niveau d’ambition.
Il n’y a pas de mode d’emploi, de solution magique, encore moins “d’outils” pour vivre ta vie. Vivre c’est un verbe, pas un nom. Ça ne se décrit pas, ça se fait.
Et tout repose sur ta décision. Tu peux passer en un instant d’une vie “pas trop mal” à une vie 0 regret. C’est toi qui choisis.
Une seule chose à savoir : une vie « déjà pas mal », c’est comme un vin médiocre. Ça vieillit mal.
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