Mes révolutions préférées sont les plus douces. Elles n’ont rien d’impressionnant, elles peuvent paraître évidentes même.
Un truc clique et tout a changé. Comme si tu regardais à l’intérieur de toi et que tu découvrais une nouvelle constellation dans ton univers.

Ce que tu découvres a toujours été là, mais brusquement tout le paysage a changé.
Ça demande beaucoup de patience d’accueillir ces révolutions.
C’est réconfortant, comme retrouver un doudou d’enfance, et bouleversant, comme retrouver un journal intime d’il y a 15 ans et voir que tout ça t’attendait.

Il y a quelques jours, j’ai découvert une galaxie tout entière planqué à l’intérieure de moi (faute de frappe volontaire).

Ces étoiles disent que je veux être auteure. Ecrire, et enseigner.

De l’extérieur, ça n’a l’air de rien, parce que j’écris déjà beaucoup.
Mais ça m’avait toujours paru comme la partie accessoire de mon travail, pas la partie centrale.
Je n’ai jamais autorisé l’écriture à être ma ligne directrice. Encore moins la façon dont je me présente au monde (poke Cachemire & Soie, Lyvia Cairo – FR et Morgane).

Mes réticences viennent d’un savant mélange de mon éducation « T’as qu’à faire un vrai métier et tu pourras écrire tes livres sur ton temps libre », et d’un élitisme cultivé par la fac : n’est pas auteur-e qui veut. Harlequin et Goncourt c’est quand même pas la même chose (comme si c’étaient les seuls choix disponibles).

Alors plutôt que me résigner à être une auteure « médiocre », j’ai passé des années à utiliser mon écriture en prenant bien soin de ne pas lui accorder trop d’importance.

Je suis entrepreneure, moi, j’écris des livres mais seulement des ebooks et sur des trucs utiles.
Je suis blogueuse. J’écris mais ça ne compte pas, ce ne sont que des articles.
Auteure ? Pffffff bien sûr que non. C’est pas moi, je veux même pas écrire de fiction.

Je lisais un livre appelé « Essentialism » quand la galaxie est apparue. L’auteur pose cette question : Si tu ne pouvais faire qu’une seule chose de ta vie maintenant, ce serait quoi ?

Cette question n’est pas si spéciale. Tu en connais des dizaines de versions : si tu étais sûre de ne pas pouvoir échouer qu’est-ce que tu ferais, si tu avais déjà tout le confort dont tu as besoin, qu’est-ce que tu ferais… Ce qui a fait quelque chose pour moi, c’est cette idée de tout éliminer sauf une chose. Ce choix radical m’a libérée.

La galaxie était prête à se montrer.

Je n’ai même pas hésité entre 2 ou 3 réponses. Je n’ai pas eu besoin d’un papier pour peser les options. Il n’y en avait qu’une : Je veux écrire.

La galaxie s’est montrée. Elle a dit : je suis « celle qui raconte des histoires ».

Plus tard dans la journée, je marchais dans la rue en y repensant et j’avais l’impression de voir tout se mettre en place. Je savais exactement quoi faire : de la place.

Comme dans le livre, le tri entre le superflu et l’essentiel devenait évident. Une seule priorité, aucune pression. Après tant d’années à l’ignorer, une révélation comme un tour en moi-même.

C’était tellement facile de répondre à cette question. Déconcertant.
Ecrire.
Pas besoin de savoir où ça mène exactement.
Je veux juste écrire.

Libérée de toute autre ambition que de pratiquer. J’ai senti mon univers sourire.

L.

Abonne toi pour recevoir mes Love Notes directement dans ta boîte mail (Facebook n’aime pas beaucoup quand on ne paye pas, alors tu risques de rater mes messages même si as liké la page) : https://www.lesaventurieres.com/love-notes/

Et aussi : jusqu’à demain, l’anti-école d’entrepreneuriat t’ouvre les bras : https://www.lesaventurieres.com/lanti-ecole-dentrepreneuri…/

Photo sublime d’Adrian Pelletier sur Unsplash