Tu t’es déjà sentie un peu laissée pour compte parce que tu n’as pas de vocation ?
Genre, il y a ceux qui savent ce qu’ils veulent faire, on dirait qu’ils ont une direction précise, ils peuvent même te raconter comment, à l’âge de 5 ans, ils ont pris un playmobil dans leurs mains potelées, puis un autre, et, les disposant en arc de cercle autour d’un pâté de sable plus ou moins réussi, ils ont su qu’ils voulaient être : metteur en scène.
Et puis il y a toi, qui aime bien la poterie, mais aussi secouer ton booty sur du hip hop quand personne ne regarde. Tu te rêves auteure de best-sellers incroyables quand tu lis Elizabeth Gilbert, et puis tu te vois photographe animalière quand tu achètes le calendrier National Geographic (c’est quand même vachement classe). Tu te dis que toi aussi, tu dois bien avoir un super talent caché. Mais en fait tu es terrorisée par l’idée que tu es banale et que tu n’as aucun talent spécial.
Tu t’enflammes et tu te désespères, parce qu’il n’y a aucune direction claire. Aucun moment fondateur à base de playmobils et de pâté de sable. Et si tu n’avais pas de vocation ? Pas de mission ? Rien à apporter à ce monde dans lequel tu es née ?
Laisse moi te dire une chose : une vocation, c’est une construction. Une jolie histoire qu’on se raconte parce que ça donne une illusion de trajectoire bien nette. Mais ce n’est pas toute la vérité. Ce n’est même pas une petite parcelle de la vérité.
La croyance dans une vocation, c’est un peu comme la croyance dans le talent inné : c’est une vachement bonne excuse pour ne pas se bouger. Bah oui, tant que tu n’as pas « trouvé » ta vocation, à quoi bon se secouer les miches ?
C’est un peu comme si tu disais que tu ne vas t’investir dans aucune relation tant que ce ne sera pas l’homme/la femme de ta vie. Devine ce qui va se passer ?
Rien.
Là où tu mets ton énergie, les choses poussent, tu avances ou tu échoues, dans tous les cas tu apprends.
Là où tu démissionnes, il ne se passe rien.
Pourtant ce que tu as à apporter au monde est énorme.
Qu’est-ce qui se passerait si au lieu d’attendre la vocation comme un cadeau tombé du ciel, tu décidais dans quoi tu as envie de t’investir ? Si tu choisissais ta vocation, pas comme un pacte de sang, mais comme quelque chose que tu as très envie de faire, maintenant, sans t’enchaîner pour la vie ?
Si tu commençais tout de suite, comme si c’était ta vocation depuis tes 5 ans, même si ça fait 3 jours que ça te passionne ?
Qui a décidé qu’une vocation était la seule raison légitime de faire quelque chose ?
Perso, les Aventurières ne sont pas une vocation. Ecrire n’est pas non plus ma vocation. Mais c’est quelque chose que j’adore faire. Et dans lequel je m’investis parce que c’est mon plaisir.
J’ai choisi ma vocation : je veux libérer le génie des femmes. Et depuis quelques temps, une nouvelle couche s’est rajoutée : je veux être celle qui raconte des histoires.
Je n’ai jamais regardé mes playmobils ou les étoiles en réalisant en réalisant qu’elles m’envoyaient un message cosmique (j’étais plus une meuf lego de toutes façons). J’ai souvent des doutes sur le fait que je suis la « bonne personne » pour faire ça.
Et puis je me souviens que la bonne personne, c’est souvent celle qui décide de s’y coller.
Et je m’y recolle, avec beaucoup de joie.
L.
PS : Si tu as envie de devenir une leader vulnérable, même si une voix te dis « nan mais tu te prends pour qui pour vouloir être une leader? », inscris-toi aux love notes, notre atelier en ligne « Le courage d’être soi » y sera annoncé la semaine prochaine www.lesaventurieres.com
PS à moi-même : merci de relire cette lettre souvent…
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