Depuis fin septembre, je suis un cours de théâtre orienté standup. C’est un niveau débutant, donc on est beaucoup centrés sur le fait d’apprivoiser la scène, de se sentir en confiance les uns avec les autres…

Dans ce cours, il y a une fille, appelons la Marine. Elle a une vingtaine d’années, elle est super timide mais elle a envie de voir ce qui se cache chez elle.

Dès qu’elle est sur scène, Marine brille. Elle a un charisme naturel qui lui donne un air tranchant et impitoyable, qui te donne envie de t’approcher et de te méfier en même temps. Tu ne sais pas ce qui t’attends, mais tu ne peux pas t’empêcher de rester regarder la suite. Elle est captivante.

Mais elle ne s’en rend pas du tout compte. Elle n’aime pas qu’on lui dise, et dès qu’on lui fait miroir de son talent, elle ne laisse pas les mots atterrir, elle referme tout de suite la porte à cette intensité en riant, en changeant de sujet ou en disant « mais non mais pas du tout, moi je suis hyper timide ».

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C’est facile de jalouser ou d’admirer les talents des autres, mais c’est une autre paire de manches d’admettre les siens. De revendiquer ce qu’on fait hyper bien, sans fausse modestie ou excès de confiance. Juste parce que ça fait plaisir de faire des choses bien voire excellemment bien.

Après le théâtre, jeudi, on est allés boire un verre avec quelques personnes du cours, et quand c’était mon tour d’expliquer mon parcours, j’ai parlé très simplement des premières années de ma boîte, où je prenais beaucoup de plaisir à écrire mais je sentais qu’il me manquait une pièce fondamentale du puzzle et du coup j’étais frustrée et perdue. J’ai parlé de ma rencontre avec le coaching et feu sacré, et à quel point ça a cliqué tout de suite. J’ai compris ce qui m’avait fait défaut et j’ai immédiatement changé mon approche et bossé comme une bourrine, sans relâche, pour mettre mes compétences à la hauteur de mon exigence.

Ça fait un an et demi non stop que je travaille sur mon affirmation, sur mes désirs, et que je me forme en coaching, en business, que j’absorbe tout ce que je peux sur la pédagogie, et la posture d’accompagnement des humains qui permet une vraie transformation, pas un pauvre effet court terme.

En parlant, j’ai réalisé que j’avais eu une sacrée niaque. Que malgré les difficultés, le fait que ma vision du monde était complètement bouleversée, j’ai senti que c’était juste et j’y suis allée à fond. J’ai perdu des amis en chemin, j’ai déménagé, j’ai refusé de bricoler avec une relation même si ça me faisait hyper mal de l’arrêter.

J’ai aussi développé mon business comme jamais avant, je suis hyper excitée par la suite (je vous dis pas ce qui se trame en coulisses, j’ai encore besoin d’une dizaine de jours pour vous donner plus de détails, mais je m’autorise un teaser : 2020 ce sera l’année où les Aventurières deviennent les Avengers du coaching pour les artistes et entrepreneur.es). J’ai rebranché mon énergie d’artiste et depuis j’ai rejoint une chorale, reconnecté avec mon amour du chant. Je m’entraîne côté standup, je ne sais pas ce que ça va donner, mais je sais que je suis déterminée et disciplinée pour avancer avec cette incertitude.

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Il y a quelques années, j’aurais pu passer des heures à dire tout ce qui déconnait dans ma personnalité et mes projets. J’avais investi une énergie énorme à ne pas reconnaître ce qui est puissant chez moi. Je me vendais à moi même une image de meuf qui a beaucoup de chance et qui arrive à faire semblant.

Ça ne m’intéresse plus du tout de mettre de l’énergie à cet endroit là. A la seconde où j’en ai pris conscience, j’ai décidé d’utiliser cette énergie pour reconnaître mes désirs et ce qu’il y a de génial en moi que je peux utiliser, fertiliser, développer.

A ce verre, j’ai vu ce choix en action : d’un côté l’énergie à nier sa puissance, Marine, qui se débattait pour ne pas recevoir le miroir de son talent, et de l’autre, la simplicité avec laquelle je peux accueillir ça maintenant. Un des gars s’est tourné vers moi et m’a fait un énorme cadeau en me disant « En fait toi, dès que tu trouves ce qui te va, tu y vas à fond et rien ne t’arrête ». J’ai goûté sa phrase, j’ai vu une nouvelle facette de moi sur laquelle je peux m’appuyer parce qu’il l’avait nommé très simplement. La différence entre les deux (Marine, ç’aurait été moi il y a peu de temps en fait) ? Le choix conscient. J’ai choisi il y a un an et demi de rebrancher mon énergie du bas, de reconnecter l’alchimie désir/plaisir et malgré la trouille, les sacs d’émotionnel à vider et l’incertitude sur ce que ça allait entraîner, je n’ai jamais lâché cette priorité.

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Regarde dans ta vie : qu’est-ce que tu veux démontrer ? A quel point tu es vraiment pas si spéciale et tu as de la chance (tout en te rassurant quand tu te dis « nan mais en vrai je m’en sors quand même pas mal »), ou à réaliser tes désirs et à mettre l’énergie incroyable dont tu disposes pour dépasser les challenges et aller chercher la meilleure version de toi qui puisse exister ?

C’est ton choix. L’un te rend acceptable, l’autre te rend heureuse. Mais j’en ai ras le cul de voir des gens se mentir et ne pas regarder ça en face. Nier tes talents, te couper de l’intensité de ta puissance, ce n’est pas joli, sympa, ou mignon. C’est chiant en fait.
Affirmer ce que tu veux et les super pouvoirs que tu as ou que tu développes pour y arriver, ça va te faire des ennemis direct. Mais la vie a tellement plus de goût et de patate de l’autre côté de cette décision.

Laure