La scène :
Vous voulez quitter votre mec. Vous appelez votre meilleure amie pour lui parler de votre dilemme, lui expliquer pourquoi vous vous posez des questions, écouter sa bonne parole et vous sentir soutenue et entourée quelle que soit votre décision.
Maintenant imaginez qu’au moment où vous commencez à parler, alors que vous lui ouvrez votre petit coeur palpitant au bout de la ligne de téléphone, elle vous coupe :
« Non mais sérieux tu te prends pour qui ? Tu crois que les mecs dispos courent les rues ? Que tu peux décider de changer quand ça te chante juste parce que t’as envie ? Et puis à ton âge, sans vouloir être méchante, tu réalises que t’es pas exactement un produit frais ? T’es déjà en train de gentiment t’acheminer vers le rayon des boîtes de conserves ma vieille*. Alors descends un peu de ton nuage avec ton délire d’aller t’épanouir toute seule. T’es égoïste c’est tout. Regarde autour de toi, tout le monde finit par se stabiliser. Franchement si le mec est à peu près ok et qu’il est supportable, tu devrais déjà considérer que t’as gagné au loto. »
*Si vous souhaitez vous lancer dans la carrière de meilleure amie connasse (la MAC), notez que cette réflexion peut être utilisée à tout âge, de 23 à 103 ans sans aucun problème.
Selon votre état, je suis prête à parier que vous allez soit lui claquer le beignet sur le champ, soit lui raccrocher au pif avant de fondre en larmes tout en allant chercher une cuillère à soupe et un pot de Nutella, car lui ne vous juge jamais.
Une amie dans ce genre, on est mieux sans, et ce petit discours n’est VRAIMENT pas ce dont vous avez besoin dans un moment de questionnement.
Maintenant reprenez la phrase et remplacez le mot ‘mec’ par le mot ‘job’.
…
Plus ou moins dans les mêmes termes, on se parle souvent de cette façon. Surtout quand on est en train de remettre en cause des piliers de sa vie : une relation, un travail, son mode de vie, etc. Et qu’on a le trouillomètre qui s’emballe.
Qui a besoin d’une meilleure amie moisie quand on a sa propre petite voix dans sa tête n’est-ce pas ? Elle vous enfonce quand vous venez de faire une connerie, vous dit que vos rêves de grandeur, c’est bien mais c’est un peu puéril non? Elle vous fait faire demi-tour illico presto quand vous commencez à imaginer changer de vie, de job, et vivre de votre passion (surtout si vous ne savez pas encore ce que c’est), parce que ce n’est pas raisonnable, c’est égoïste, c’est carrément débile, c’est impossible, etc.
Heureusement, une alternative est possible.
Cette alternative c’est choisir de s’écouter, de se poser des questions et d’attendre les réponses sans se juger. C’est avoir envie de ce qu’il y a de mieux pour soi. C’est accepter, comme toute meilleure amie digne de ce nom, que l’on peut faire des erreurs dans la vie et que ce n’est jamais aussi grave qu’on le pense. Que c’est en essayant qu’on comprend, en avançant qu’on trouve le chemin qui nous plaît. Pas en s’envoyant des scuds de bon matin pour se ‘remettre à sa place’.
Quand vous sentez pointer le nez de votre MAC, meilleure amie connasse intérieure, vous avez le choix. Vous pouvez l’écouter et vous noyer dans l’autoflagellation, ou vous pouvez choisir de changer de voix. Si vous ne savez pas comment faire, commencez par deux questions simples :
– Pourquoi ? Pourquoi ai-je envie de partir ? Pourquoi est-ce que je ne me sens plus bien à cet endroit ?
– De quoi j’ai besoin pour que ça change ? De plus de liberté ? De plus de temps pour moi ? D’être plus entourée ? De faire un travail qui a plus de sens pour moi ?
Soyez votre meilleure amie cette semaine, et écoutez vos envies, même les plus folles, avec un esprit curieux et ouvert. Il n’y a pas de mauvaises réponses, que des indices pour avancer dans la direction qui vous plaît.
alors là Bravo! j’adore! je crois que l’on à toute une MAC qui est loin de sommeiller en nous! en tous cas, moi j’en ai une dans ma tête et crois moi, c’est une grande gueule! bon surtout côté « réussite sociale – tu fais quoi dans la vie » comme dit Lyvia de « je me casse »! en amour, j’avoue que ça fonctionne, elle ferme sa grande gueule! mais côté TAF, tout a commencé y’a 1 an!
» mais tu t’es vu quand tu es au boulot, le vrai rat de labo! les yeux rouges, appeurée, en attente de ta piqure du boss à gros effets secondaires! aller, ouvre ta cage CASSE TOI! » donc je me suis « un peu » cassée (6 mois sabbatique, parceque je pouvais même si maintenant je suis « à payolle » comme on dit à Marseille!) mais indispensable avant burn out (yes, je connais mes classique psychanalytiques…)
j’ai donc embrayé sur ma reconversion depuis 3 mois! cool, mais cette espèce de Méga MAC (bref connasse qui sommeille en moi) elle a repris du service!
» t’es folle, à 42 ans, mais t’es foutue, formatée salariée, impossible d’être ton propre boss! et ta marmite, tu vas la remplir comment! tes filles vont dépérir dans la misère et patati patata…. »
MAIS, y’a toujours un mais, une des grandes leçons apprise sur mon replis, c’est que s’ouvrir aux autres (et aux femmes un peu dingo du TAF comme moi), et bien ç’est cool, on donne on reçois! et cette bienveillance me permet « plus facilement » maintenant de lui dire TA GUEULE! bon ça marche pas à tous les coups! mais quand ça le fait qu’est-ce-que c’est bon! et je sais que bientôt, elle finira comme Bernardo dans Zorro! merci à toi! je m’abonne !)
Bravo Karine! Ce qui m’a aidée à gérer ma MAC, c’est effectivement d’en parler aux bonnes personnes, qui sont capables de te ramener sur terre quand tu es sur l’autoroute de la catastrophe, et de trouver des modèles qui l’ont fait, pour lui montrer que c’est possible. Avec le temps, on apprend à l’apprivoiser et à lui parler comme on le ferait à un enfant apeuré.
Et en ce qui concerne le ‘trop tard pour s’y mettre’, je prépare un article là dessus sur la base de cette infographie : http://digitalsynopsis.com/inspiration/never-too-late-start-venture/ pas d’âge pour libérer son génie!
je suis à la bourre, mais c’est tt à fais ça que je faisais il y a 10ans…
aider les gens à gérer leurs MAC ou MAC (oui, ils peuvent aussi être mâle que femelle ses MAC !!!
j’étais reconnu dans ce métier de (parapsychologue) jusqu’à un gros problème familiale !!!
c’est pourtant simple de parler !!! 😉
je remonte un site pour relancer la mécanique, puisque les flashs reviennent !!!
mais pour le moment il faut que je trouve une programmeur php/html…
Bon sang mais c’est gueu-din, nous écrivons en utilisant le même champ lexical !
Je te rejoins d’autant plus que je suis convaincue que rompre avec un travail qui ne nous satisfait plus est comme en finir avec une histoire d’amour qui ne mène plus à rien: on a tergiverse par peur de l’après, de la solitude, du temps qui passe.
Choisir son entourage est essentiel pour franchir le pas et plonger dans le grand bain du celibat/non emploi (en étant bien conscient qu’il s’agit de situations temporaires, dont on regrettera un jour la brieveté) !
Hiiiiiiiii une âme soeur bloggeuse. Merci pour ton commentaire!