The Good Mood Pitch : Surtout, aime toi

par | Avr 11, 2017 | Avancer malgré les obstacles, Être Heureux•se | 5 commentaires

Le mois dernier, j’ai eu la chance de participer à un évènement génial : The Good Mood Class. Née de l’imagination et de la générosité de Sophie Trem, la Good Mood Class a fait sa rentrée à Lyon pour communiquer des conseils, des pratiques bonne humeur, mais surtout partager un moment spontané, intime et enthousiasmant avec des filles venues d’un peu partout en France. Honnêtement, ça a fait ressortir l’introversion en moi, quand je me suis retrouvée un samedi matin au milieu d’une bande de potes Instagrammeurs déchaînés. Je me sentais comme un cheveu sur la soupe (Hellooooo souvenirs du collège…). J’ai fait ce que je pouvais pour ne pas céder à l’envie de me cacher dans les toilettes : je me suis emparée de ballons à gonfler et je me suis occupée. Dès le début de l’évènement j’ai été joyeusement contaminée par la bonne humeur et le naturel des intervenants. On a eu droit à un concert privé, on a réappris à marcher, à se serrer les mains, on a fait des câlins, on a dansé… C’était une bulle de positivité, de rires et finalement, je n’avais même plus besoin d’ourdir des plans machiavéliques pour disparaître dans un coin tranquille. Merci à Sophie pour sa bonne humeur et sa confiance, et à tous les intervenants pour m’avoir accueillie les bras ouverts dans cet évènement hors case.
Une des participantes a fait un compte-rendu que tu peux trouver ici si tu veux en savoir plus.

Voici ce que j’avais préparé pour l’occasion : 

On va commencer par un truc un peu cucul-chouchou : mettre la main sur notre coeur, fermer nos yeux et se dire « Tu es géniale. Je t’aime ». Pas besoin de le dire à voix haute si on se sent gênée, c’est pas pour le show qu’on fait ça, c’est pour soi-même. Dans le secret de notre bavardage intérieur, prendre le temps pour l’essentiel : cette relation pas toujours simple qu’on a avec soi-même.

Je m’appelle Laure, et j’ai monté une boîte qui s’appelle les Aventurières. La mission que je me suis fixée, c’est de libérer le génie des femmes. Et j’ai une confession à vous faire. Une partie de la raison pour laquelle ma boîte existe et s’appelle comme ça, c’est parce que j’ai la trouille.

Les Aventurières c’est une recette qui comprend trois ingrédients : le premier, c’est mon envie quasi obsessionnelle de libérer les génie des femmes, le deuxième ce sont mes compétences (celle que j’ai et celles que j’ai envie d’acquérir) et le troisième, c’est l’envie de trouver des réponses aventurières à mes trouilles.

Quand on vous parle de génie, de vocation, de mission, etc, on ne voit qu’un seul ingrédient : la partie compétences.

Ça donne lieu à deux gros malentendus :

D’abord on parle de ça comme si c’était quelque chose de statique, de fini, un paquet de compétences plus ou moins rentables dans une case : « Je suis pianiste » « Je suis écrivain » « Je suis paysagiste », et on oublie ta mission là dedans : pourquoi tu fais ça ? A quoi tu veux contribuer ?

Plus grave, on oublie tes zones d’ombre, tu sais les fameux « bagages ». Or cette part d’ombre est extrêmement importante :

– D’abord, elles sont fertiles. Les tensions entre tes parties d’ombre et tes parties de lumière font toute la beauté paradoxale de qui tu es. C’est ce qui te rend humaine, et c’est ce qui te rend attachante.

Et c’est par là que tu peux créer des liens sincères : Brené Brown en a parlé dans ses conférences sur la vulnérabilité : le point commun des gens qui se sentent heureux, c’est la connexion. Et cette connexion naît de leur vulnérabilité. C’est beau et super agaçant en même temps : ce qui nous semble être nos faiblesse est ce qui nous permet de nous connecter sincèrement à l’autre, de nous sentir acceptés entièrement, et de retirer l’une des plus grandes joies de l’expérience humaine : être aimée telle que l’on est, sans squelette dans le placard. Pas être aimé et flipper que l’autre découvre le cadavre du placard ou les bagages qui suivent en container.

Si on y pense en terme de zone de génie, voilà comment ça peut se concrétiser. Imagine une fille qui tient un blog lifestyle où elle montre un mode de vie parfait, qui fait rêver, avec un corps parfait, des poses de yoga de gymnaste, des smoothies verts et jamais un truc de travers.

Maintenant imagine cette même fille, mais qui va admettre qu’elle est un tantinet perfectionniste, et qu’en fait, elle a déjà tenté des trucs un poil extrême pour sa vie qui n’ont pas super bien marché. Imagine qu’elle te raconte comment sa première cure détox l’a rendue exécrable et boutonneuse.

Imagine une entrepreneure qui au lieu de t’afficher l’image proprette de la réussite permanente te dit « j’ai la trouille avant de monter sur scène » « parfois je me lève le matin et j’ai pas envie d’y aller, et du coup je me mets pas la pression et je ne fous rien de la journée »…

A ce moment tu sors du « moi » contre les autres, tu laisses tomber le masque, tu t’autorises à incarner cette vérité : « On est ensemble »

Tu vois où je veux en venir : il y a un piège qui consiste à penser que pour réussir ta vie, tu pourrais en lisant tous les livres de self-help du monde, devenir cette fille parfaite. Un reflet ultra exigeant de toi-même que tu as créé dans ta tête pour te motiver à avancer.

« La magie incroyable de la gratitude »

« La magie incroyable de la méditation »

« La magie incroyable du tantrisme »

« La magie incroyable du rangement (non mais sérieux quoi) »

« La magie incroyable du régime 3T »

« La magie incroyable du réveil à 5 heures du mat »

Il y a toujours un nouveau truc à régler, un nouveau défaut à corriger, une nouvelle meilleure façon de faire. C’est un chemin sans fin et épuisant.

Dans ta vie comme dans le business, s’aimer est encore un acte radical.

D’ailleurs même si ça te fait rire, je suis sûre que quand je te dis de t’aimer telle que tu es, ça te fout la trouille. T’as les défenses qui montent à 10 km/min : oui ben si je m’aime, je vais complètement me relâcher, dans 3 mois je vais me réveiller d’un coma, échouée sur mon canapé, les cheveux collés au Nutella, après avoir perdu mon taf et maté 10 saisons de sex and the city en 3 jours.

S’aimer, ça a beau paraître bien sur le papier, dans la vraie vie c’est un acte révolutionnaire. On n’est pas conditionnées à s’aimer. On est conditionnées à se scruter, se comparer, se critiquer, se foutre la pression pour atteindre un idéal fixé par… par qui au juste ?

Qu’on clarifie les choses : s’aimer, ce n’est pas un point final. C’est un point de départ.

Quand on s’engage à faire les choses par amour et pas par haine ou par peur de ne pas être assez, on n’a plus besoin d’écraser les autres, ou de se comparer tout court. A qui vas-tu te comparer ? Tu es déjà la seule et la meilleure version existante de toi-même.

S’aimer ce n’est pas arrêter d’agir ou d’évoluer. C’est beaucoup plus subtil que ça. C’est choisir d’avancer telle que l’on est, avec respect et bienveillance sur le chemin.

Tu peux progresser en te mettant la pression et en te comparant, ou tu peux autoriser ton génie à briller dès maintenant, zones d’ombres incluses.

Hier soir je regardais un épisode de Chef’s Table, une série sur des chefs de cuisine extraordinaires dans le monde, et l’épisode était centré sur la vie d’une moine boudhiste qui se trouve être une chef exceptionnelle. C’était marrant de voir d’autres chefs parler d’elle, mi-admiratifs mi-craintifs, en expliquant qu’elle faisait une cuisine sans ego. Que personne n’allait jamais comparer sa soupe avec celle d’autres chefs, qu’elle se foutait bien d’avoir des étoiles Michelin, et que comme elle n’en a pas, elle ne peut pas non plus avoir peur d’en perdre.

A un moment elle a dit cette phrase qui m’a scotchée « En vous libérant de tout esprit de comparaison et de jalousie, votre créativité s’épanouit à l’infini ».

Et c’est bien là le pouvoir qu’on a toutes à portée de main, le pouvoir exceptionnel de s’accepter et de baser notre chemin dans un amour profond de ce qui nous rend humain : le pouvoir de l’infini.

On dit souvent « Si tu travailles dur, tu y arriveras » ce que je veux te dire aujourd’hui c’est : « Si tu t’aimes, tu es déjà arrivée ».

Ton génie n’a pas de limite. Il ne s’exprime pas dans des cases, il ne cherche pas la bonne note ou les félicitations du jury. Ton génie c’est ce mélange précieux, unique et infiniment puissant de ce que tu as envie de créer dans ce monde, ce que tu sais ou as envie d’apprendre, ça c’est ta lumière, et les zones d’ombre et d’humanité qui complètent cet équilibre.

N’attends pas d’être la bonne personne pour te lancer. Tu es cette personne. Tu as tout.

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5 Commentaires

  1. Tes mots ont encore une fois été percutés les bonnes zones chez moi! Même si tu es seule derrière ton ordi lorsque tu rédiges ces lettres, saches qu’à leur lectures, elles prodiguent des effets boosteurs, déclencheurs, dynamisants! un grand merci!

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  2. C’est le premier article que je lis sur ton blog, mais sûrement pas le dernier ! Merci pour cette belle dose de positivisme :))

    Réponse
  3. Je suis entièrement d’accord avec toi ! Le soucis, c’est que depuis la plus tendre enfance, on nous compare… Notes, vêtements, attitudes, tout est passé au crible de la comparaison et de la compétition. Et c’est dans cette période que le cerveau est le plus malléable et façonne notre personnalité. Il en faut du temps et de l’introspection pour réussir ce pari, mais c’est possible ! c’est du vécu ! Il faudrait maintenant prendre en compte ce que les neursciences connaissent sur le développement du cerveau pour limiter au maximum cette éducation…
    J’adore tes articles ! Ils m’inspirent beaucoup

    Réponse
    • merci Catherine. Oui, les neurosciences amènent des pistes passionnantes. Je suis à fond dans Mindset de Carol Dweck, si tu ne l’as pas lu, je te recommande chaudement!

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