Les fichiers excel, les réunions sans fin, les demandes urgentes qui arrivent toujours quand on a son manteau sur le dos et un pied dans le bar à vins. Pour qui vous faites ça déjà ?
Vous vouliez déplacer des montagnes, changer le monde. Et vous voilà esclave d’un rêve qui n’est pas le vôtre. Vous pourriez bouger, si seulement vous aviez une vocation, une mission, une direction dans laquelle aller.
Le grand mythe, celui que nous pouvons mettre à terre dès maintenant pour lui régler son compte, le voici :
Personne n’a de voie, de vocation, de mission unique.
Surtout pas les gens que vous croyez. La fille des voisins qui fait médecine et adore soigner les gens ? Elle n’a pas plus de vocation que vous et moi. Il y a des dizaines de façons de soigner les gens, d’être médecin ou de faire avancer la santé dans le monde. Votre amie qui vient de publier sur Facebook son deal avec un éditeur pour un roman sur sa traversée de la Nouvelle-Calédonie ? Pas de vocation non plus.
Elle a juste fait quelque chose qui lui plaisait et l’a transformé en opportunité.
La seule chose qui différencie ceux qui ont l’air d’avoir compris des autres, c’est qu’ils essaient, se trompent (souvent) et parfois trouvent un truc qui fait mouche.
Votre mission n’est pas d’aller sauver les pingouins d’Alaska, ni d’écrire un prix Pulitzer qui va changer la face du monde. Vous ferez peut-être toutes ces choses, peut-être pas. Dans tous les cas, votre mission est de trouver ce qui clique. Pour vous. Et uniquement pour vous. De la même façon que la fille des voisins peut décider de devenir médecin dans une clinique privée, d’être bénévole dans les pays en guerre ou même d’abandonner la médecine et d’ouvrir un site de vente d’autocollants Hello Kitty en ligne, vous n’avez aucune obligation, ni envers vos études, ni envers vos parents, ni envers vos collègues, ni même envers cette boîte que vous avez peut-être mise sur pied et qui ne vous ressemble plus.
Alors mon conseil du lundi : arrêter de vous mettre des bâtons dans les roues, et de passer la moitié de votre temps à vous imaginer en pleine crise de la cinquantaine à vous demander où sont passées les années, et l’autre moitié à vous dire que c’est parfaitement raisonnable de passer 40 heures par semaine dans un job que vous détestez, peu importe que ce soit votre boîte ou celle d’une autre.
Cherchez ce qui clique. Faites des essais. Ratez. Et puis recommencez. Parce que qui vous rend unique rendra vos idées uniques, votre façon d’en parler unique et vous mènera là où vous n’aurez pas prévu d’aller. Ce sera ça votre mission : de vous amuser, de prendre du plaisir et de faire ce que vous seule pouvez faire parce que ça marche pour vous. Ne plaquez pas votre job tout de suite si vous ne voulez pas, mais commencez à grignoter du temps à droite à gauche, à lancer des projets, à redéfinir les règles de ce qui vous plaît.
Les entrepreneures font rarement fortune sur leur première idée. Les exploratrices ne trouvent pas ce qu’elles cherchent du premier coup. Les Aventurières auront plusieurs aventures. La seule mission à ne pas lâcher, c’est de suivre ce qui vous plaît.
Connaissez-vous des gens qui ont l’air d’avoir tout compris ? Comment sont-ils arrivés où ils sont aujourd’hui? J’adorerais entendre vos histoires dans les commentaires.
Crédits photo : Bert Kaufmann
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