Parlons à présent des aides financières concrètes auxquelles les cheffes d’entreprise peuvent potentiellement prétendre. Commençons par préciser que, dans certains cas, le fait d’être une femme est un critère favorable, sans toutefois constituer le seul paramètre. Les financeurs et organismes d’accompagnement s’intéressent aussi à la viabilité économique des projets, ainsi qu’à leur impact local, social ou environnemental. Voici quelques dispositifs de référence à connaître :
Régimes et aides pour la création d’entreprise
Le statut d’entrepreneure solo ou la gestion d’une petite structure vous permet de prétendre à diverses aides, parfois cumulables :
• L’ACRE (Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise) : Elle permet une exonération partielle de charges sociales sur une période donnée. Longtemps appelée ACCRE, cette mesure ne fait pas de distinction de genre, mais peut constituer un véritable tremplin financier au début d’une aventure entrepreneuriale, surtout si vos revenus sont modestes. Pour les cheffes d’entreprise, cette exonération se révèle souvent précieuse pour limiter les dépenses de démarrage.
• L’ARCE (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise) : Gérée par France Travail (Pôle emploi), l’ARCE offre la possibilité de recevoir une partie de ses allocations chômage sous forme de capital. Ici encore, il s’agit plutôt d’un mécanisme général, mais fortement apprécié pour sécuriser la trésorerie initiale.
• Le NACRE (Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise) : Il s’agit d’un accompagnement d’ordre technique et financier, qui peut se traduire par un prêt à taux zéro. Le NACRE s’avère particulièrement intéressant pour celles qui portent un projet créateur d’emploi ou ayant une forte utilité sociale.
Subventions et concours dédiés aux femmes
Certaines structures privées et publiques mettent en place des programmes spécialement destinés à encourager l’entrepreneuriat féminin :
• Les concours d’entrepreneuriat féminin : En France, de nombreux concours locaux ou nationaux récompensent les initiatives portées par des femmes. On peut citer par exemple le concours « Créatrices d’avenir », qui valorise l’innovation, la cohérence du projet et l’engagement de la fondatrice. Ces initiatives offrent non seulement un coup de projecteur, mais aussi des dotations financières et un réseau d’experts pour faire progresser son entreprise.
• Les subventions régionales : Certaines régions proposent des aides spécifiques pour soutenir l’entrepreneuriat chez les femmes. Les montants varient, ainsi que les conditions d’éligibilité. L’idéal est de se renseigner auprès du Conseil régional, de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) ou de plateformes dédiées à la création d’entreprise.
• Les fondations privées ou mécénats : Des fondations œuvrent pour réduire les inégalités de genre dans le domaine professionnel, y compris l’entrepreneuriat. Certaines offrent des bourses et subventions pour des projets ruraux, écologiques ou incitant à l’embauche de femmes en reconversion. Même s’il ne s’agit pas forcément de programmes officiels, cette piste peut s’avérer intéressante quand on sait où chercher.